Le FC Bulle, club phare du canton
Bientôt en ligne
LE FC BULLE,
L’ÈRE DU PRÉSIDENT KOLLY
DE 2011 À 2020
Le FC Bulle, entre gloires et désillusions
De 2002 à 2011
Le FC Bulle à travers le XXe siècle
De 1910 à 2002

LE FC BULLE, L’ÈRE DU PRÉSIDENT KOLLY
DE 2011 À 2020
2019-2020: Chamboulement, 4e place et Covid
La saison 2018-2019 à peine terminée, le staff et le comité bullois se projettent déjà sur la suivante. Notamment avec le départ du maître à jouer Fred Tosato et son dernier rempart Nicolas Grivot à Bienne, le FC Bulle se doit de réagir sur le marché même s’il pourra compter sur le retour de « Desch ».
Toutefois, une nouvelle « mauvaise » suprise vient perturber les plans du comité. Alors qu’il avait donné son accord pour poursuivre son aventure à Bouleyres, Cédric Mora a annoncé son envie de quitter son poste, pour rejoindre la fillière juniore du Lausanne-Sport.
Pour le remplacer, le FC Bulle jette son dévolu sur Pierre-Alain Suard, qui arrive d’Aigle. De plus, l’attaquant broyard Baptiste Bersier pose ses valises en Gruyère depuis le FC Echallens-Région. Sléo Freiburghaus, ancien portier du FC Fribourg, garera la cage gruérienne.
La préparation estivale fut, de l’avis des joueurs, « transpirante ». Mais le nouvel entraîneur leur a promis que leurs efforts allaient payer en championat.
Le début de l’exercice fut tonitruant! Huit matches, vingt points (six victoires, deux nuls) et la place de leader. Tout réussit au FC Bulle durant cet automne. Même la Coupe de Suisse.
La parenthèse de la Coupe
Pour le compte des 32es de finale, c’est Chiasso (Challenge League) qui se dresse sur la route des Bullois. La troupe coachée exceptionnelement par Steve Guillod est venue à bout des Tessinois après les prolongations (2-1, ap). Les buts ont été inscrits par Athon Yenni et Ndiaye Ndiaw.
Pour le tour suivant, les Gruériens se rendent à Surzee (2e ligue inter) et l’emportent chichement 1-2.
Puis, en 8es de finale, les Bullois héritent de Rapperswil-Jona (Promotion League) avec la possibilité de marquer l’histoire enn se qualifiant pour les quarts de finale. Malhreusement, malgré une belle résistance et deux buts de Ndiaye, le FC Bulle s’incline 2-3. Cruel.
Fin de tour compliquée
Après vingt points en huit matches, le FC Bulle marque le pas et ne récolte que quatre unités en six rencontres. A la fin du tour, Les Bullois sont 4es, à trois points de la 2e place, synonymes de finales de promotion.
Pourtant, Noël réservera bien des surprises – encore une fois – au président, au directeur technique et au comité. Pierre-Alain Suard, l’entraîneur en poste, choisit de se retirer. La décision est d’attribuer la première équipe à Steve Guillod.
Mercato et virus
Pour atteindre les objectifs fixés, Elie Dindamba, Killian Ropraz, Vedad Efendic, Evan Melo et Andi Ukmata rejoignent le club.
Au rang des départs, celui de Frank Bochud à La Tour/Le Pâquier. Enfant du club, ce guerrier aura passé 10 années à Bouelyres en jouant 158 matches. Merci pour tout Frank!
Les entraînements montrent tout le potentiel de l’équipe et les matches de préparation réjouissent le staff.
Malheureusement, un virus, nommé Covid-19, vient perturber le monde entier. La saison sera annulée et le deuxième tour ne sera pas joué.
Rendez-vous à l’été 2020 avec une arrivée d’une tête bien connue sur le banc bullois. Celle de Lucien Dénervervaud.
2018-2019: Apprivoiser la 1re ligue
Cet été-là, le comité et le staff décident de ne pas chambouler l’efffectif et de s’appuyer majoritairement sur les joueurs qui ont décroché la promotion. Pour s’appuyer sur des Fribourgeois de talent et d’expérience, le FC Bulle engage Arthur Deschenaux (en provenance d’Yverdon-Sports) Victor Girod (YB M21), Flavio Cassara (Guin), Loïc Marmier (Guin), Bryan Rodrigues (Fribourg). Le jeune Bryan de Brito débarque des inter A.
Le premier tour ne répond pas aux attentes placées en l’équipe. En plus d’avoir perdu Arthur Deschenaux, leader technique sur blessure, le FC Bulle peine à imprégner sa patte sur la 1re ligue, malgré du beau jeu et une envie de bien faire. L’équipe doit réapprendre à perdre et à, parfois, faire le dos rond quand elle se faire dominer.
Au mercato hivernal, l’attaquant Ndiaw Ndiaye arrive de Nyon, les milieux Athur Ozouf (Aigle), Kevin Sumbula (LS M21) et Maxime Mason (FC Fribourg) complètent l’effectif. La préparation se veut sérieuse et appliquée. Tout en bonne humeur.
Les progrès se font directement ressentir durant les matches de préparation. Ensuite, le championnat commence. Malgré une défaite initiale face à Lancy, le FC BUlle va enchaîner six matches sans défaite à la maison (cinq victoires et un nul).
Au classement, le club phare du canton termine au 9e rang avec 34 points au compteur. Soit treize de plus que le premier relégable. La 1re ligue est désormais apprivoisée et le club peut alors construire pour la suite.
2017-2018 : La promotion, enfin !
Pascal Dupasquier
2016-2017 : Caramba, encore raté !
Pascal Dupasquier
2015-2016 : Un léger recul
Pascal Dupasquier
2014-2015 : Mano à mano avec La Chaux-de-Fonds
Pascal Dupasquier
2013-2014 : Nouvelle relégation
Pascal Dupasquier
2012-2013 : An II chahuté et printemps laborieux
Pascal Dupasquier
2011-2012 : Un nouveau président et le maintien
Pascal Dupasquier

Le FC Bulle, entre gloires et désillusions
De 2002 à 2011
2010-2011 : Retour en grâce inespéré
Pascal Dupasquier
2009-2010 : La relégation en guise de « cadeau » du centième
Pascal Dupasquier
2008-2009 : Le grand chambardement
Bouclé au 2e rang, le premier tour répond aux espoirs du président. Un début de printemps compliqué avec trois défaites initiales à Fribourg, Naters et Martigny coûtera sa place à Steve Guillod, lequel sera remplacé par son assistant Jacques Descloux jusqu’au terme du championnat. Bulle vivra un printemps en dents de scie et se classera finalement au 6e rang avec 48 points.
Pascal Dupasquier
2007-2008 : Regain de crédibilité
Pascal Dupasquier
2006-2007 : Réapprentissage de l’humilité
Pascal Dupasquier
2005-2006 : Sous le signe de la rénovation
Le départ du championnat semble déjà prévoir une saison d’excellente facture pour le FC Bulle avec les différentes victoires, mais les équipes genevoises viennent couper cet élan. Les fantômes de la Challenge League refont surface chez certains joueurs. L’équipe n’arrive plus à être constante dans ces prestations lors de cette fin de 1er tour. Le bilan final de cette première partie de championnat est de 22 points en 16 matchs. Malheureusement, ce bilan compromet déjà les ambitions finales du club.
Le printemps est marqué par le départ et l’arrivée de plusieurs joueurs. Le 2ème tour commence triomphalement avec une fessée au FC Grand-Lancy. Mais l’élan est à nouveau tout de suite coupé avec des matchs nuls et des défaites. La défaite 5 à 0 contre le CS Chênois sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Le FC Bulle est Michel Sauthier décident de se séparer d’un commun accord avec effet immédiat. A la surprise générale, Steve Guillod est de retour sur le banc de Bouleyres, l’homme qui a réussi le miracle de faire monter en 2003 le FC Bulle en Challenge League. Le championnat se termine malheureusement sur un bilan mitigé. L’équipe finit au 8ème rang avec 40 points et à 16 points du premier. Nicolas Weber aura été le meilleur attaquant de la saison en marquant 26 buts sur les 46 réussites du FC Bulle.
Marino Grisanti
2004-2005 : La fin d’un rêve
Le départ du championnat pour le FC Bulle ne commence pas de la meilleure façon. L’équipe sous les ordres de Jochen Dries ne récolte pas beaucoup de points au cours de ses premiers matchs. Beaucoup de malchance et de maladresse viennent frapper le club. Comment ne pas oublier un retour de situation digne des remontées du FC Liverpool contre le FC Lucerne à domicile, qui par malheur ne s’est pas terminé par un succès. Ou encore la victoire du FC Bellinzone dans les dernières 8 minutes quand le FC Bulle menait 2 à 1. Le penalty raté contre Wil qui a valu une défaite 2 minutes plus tard. Mais le FC Bulle fournit aussi des matchs spectaculaires comme par exemple le 2-2 contre le FC Sion ou les victoires contre Winterthur, Meyrin et Concordia BS. Malgré toutes ces mésaventures, l’équipe se retrouve à la fin du premier tour en dessus de la barre de relégation.
L’automne 2004 est aussi marqué par la démission de Patrice Bertherin de son poste de co-président et Jorge de Figueiredo devient le président du club phare du canton. Le FC Bulle est éliminé très tôt par le FC Yverdon-Sports (promu à la fin de la saison en Super League) en Swisscom Cup. Durant l’hiver, la faillite du FC Servette a pour conséquence qu’une seule équipe est reléguée de la Challenge League à la fin de la saison.
La météo capricieuse vient perturber la reprise du championnat au printemps. Des neiges exceptionnelles empêchent une bonne préparation du FC Bulle. Mais celle-ci ne sera pas la cause de ce 2ème tour très décevant. La première équipe ne récolte que 8 points lors de ce 2ème tour avec la pire défense du championnat, tandis que Baden réussit l’exploit inespéré de rattraper son retard, ce qui vaut à notre club la relégation en 1ère ligue. Nous retiendrons donc de cette saison les 2 matchs nuls contre le FC Sion et l’obtention de la licence grâce à une politique financière saine.
Marino Grisanti
2003-2004 : Retour dans la cour des grands
Le FC Bulle participe aussi à la Swisscom Cup, et est éliminé en 1/8 de finale par le FC Thun, club de Super League. La coupe est finalement remportée par le FC Wil, relégué en Challenge League pour la saison 2004-2005, face à Grasshoper.
L’automne est aussi marqué par la disparition d’un membre important du club, M. André Grandjean, qui a voué une grande passion durant toute sa vie pour le FC Bulle.
L’année 2004 ne commence pas de meilleure façon, le club fait face à d’énormes problèmes concernant le transfert de deux joueurs. La Swiss Football League retardera de plusieurs matchs leur qualification. L’équipe n’empoche que 2 points sur 6 matchs et la belle aventure de Steve Guillod avec le FC Bulle se termine après une défaite de 5 à 1 sur le terrain de Concordia Bâle. M. Jochen Dries sera dès lors le nouvel entraîneur. La réaction de l’équipe ne se fait pas attendre, elle alignera 22 points en 9 matchs, ce qui lui vaudra le maintien en Challenge League pour la saison 2004/2005.
Coté statistiques, le FC Bulle a obtenu six fois les points bonus, mais seulement 2 fois des vitoires à domicile. La défense bulloise ne figure pas parmi les meilleures du championnat (54 buts), tandis que l’attaque est dans la moyenne (42 buts).
Parmi les Juniors, à relever particulièrement la victoire du titre cantonal chez les Juniors D et et la participation des Inters B pour la 2ème année consécutive aux finales suisses à Bâle.
2002-2003 : Des doutes au paradis!
Le deuxième tour commence avec deux défaites, dont le derby fribourgeois qui sera marqué par le record d’affluence de spectateurs au stade de Bouleyres et l’au revoir du concierge Silverio Luzi. Après la défaite contre ES FC Malley, le FC Bulle aligne 8 victoires consécutives en s’imposant sur des terrains très insidieux. Ce record ouvrira les portes de la promotion en LNB puisque l’équipe terminera à la deuxième place du groupe avec 55 points (1 point de plus qu’au 1er tour).
La crise financière que certains clubs de ligue nationale vont vivre va apporter des modifications pour la promotion en LNB. Pour être promu, le club doit remporter une » finale » qui se joue sur un aller-retour contre le SC YF Juventus. Le match aller au stade de Bouleyres se termine sur le score de 1 à 1 avec beaucoup de regrets pour les hommes de Steve Guillod. Mais il faudra seulement attendre 1 semaine pour entrer dans l’histoire. Le FC Bulle s’imposera 3 à 1 à Zürich dans l’incrédulité totale des supporters. Il aura fallu attendre 9 longues années pour revoir à Bulle la ligue nationale B, pardon…selon la nouvelle formule, la Challenge League. Cette année fantastique se termine avec la retraite à 42 ans du gardien Bertrand Filistorf, l’homme qui a protégé pendant 23 ans la cage du FC Bulle.
Cette nouvelle saison a aussi vu la naissance d’une 3ème équipe d’actifs (qui a été promue en 4ème ligue). Dans la section juniors, une mention particulière pour les juniors Inter B et leur entraîneur Jacques Thalmann puisque ils terminent en tête de leur groupe et participent à la finale suisse en s’adjugeant la 5ème place. Enfin à relever l’ouverture du club au monde informatique avec son site www.fcbulle.ch.

Le FC Bulle à travers le XXe siècle
De 1910 à 2002
1972-2002
1978 Relégation en 1ère ligue
1981 Promotion en LNA
1982 Relégation en LNB
1992 Promotion en LNA
1995 Retour en 1ère Ligue
Une place plus conforme
Derrière eux, c’est en effet tout un groupement qui se sent concerné, qui, du plus petit junior au vétéran, en passant par cette multitude de travailleurs de l’ombre, de membres actuels ou anciens du comité ou des diverses commissions méritent à ce titre une mention spéciale.
Parce que tous, ils savent se montrer solidaires avec la vie d’un club vieux de trois quarts de siècle, mais par contre toujours jeune et dynamique lorsqu’il s’agit de lancer des idées profitables à la cause du football.
Marcel Brodard
Fallait y penser
A la fin novembre, Waeber, l’homme des trois promotions, était contraint de rendre son tablier. Personne n’épiloguera sur cette période somme toute malheureuse. On regrettera néanmoins des transferts ratés, tant au niveau des départs qu’à celui des arrivées. Mais, comme disait l’autre, fallait y penser avant !
Appelé à la rescousse, Jacques Despond, l’homme sur qui reposent énormément d’espoirs quant à l’actuel mouvement junior, suscita un moment donné un nouvel élan. Le mal était néanmoins profond. Bulle devait quitter l’élite. Son passage au premier échelon du football suisse n’est cependant pas prêt d’être oublié. Surtout par Servette !
Bravo les gars !
Dans l’antre des » Sauterelles « , Bulle afficha le culot qui était devenu son arme. Au point d’ouvrir le score grâce à un penalty transformé par ce terrible chasseur de buts qu’est Roland Blanchard. La logique allait finalement être respectée, mais Bulle grignotait des points importants en répondant présent à chaque rendez-vous l’opposant à des adversaires aux ambitions limitées.
Le 22 août 1981, il remportait sa première victoire en Ligue nationale A en battant Aarau et, si souvent il dut s’incliner sur le score de 1 à 0, il bouclait néanmoins le premier tour avec 10 points à son actif, à la onzième place d’un classement qui regroupait seize équipes.
Régénérée par un camp d’entraînement en Espagne, l’équipe allait réussir son plus grand exploit à la reprise. Aux Charmilles, contre un F.C. Servette qui gambadait en tête du classement, Jean-Claude Waeber et ses hommes obtenaient un sensationnel résultat nul. C’était, en quelque sorte, le coup de pied de l’âne aux barons du football suisse ! De ce choc, Servette ne se remit jamais. Quant aux Bullois, ils poursuivaient leur bonhomme de chemin et sauvaient leur place en Ligue nationale A grâce à une victoire obtenue sur Saint-Gall.
» Bravo les gars » titrait alors le journal » La Gruyère » dont le chroniqueur sportif avait trouvé les mots simples, mais justes pour résumer l’état d’esprit des supporters bullois qui voyaient encore l’équipe des seniors couronner une magnifique saison en s’emparant du titre de champion cantonal.
Incroyable mais ... VRAI
Bertrand Fillistorf, Mario Mantoan, Jean-Pierre Gobet, Jean-Marie Dorthe étaient devenus des Bullois à part entière; grâce à leur concours, l’équipe était concurrentielle au niveau des meilleurs. On se prenait même à rêver avec la venue en Bouleyres du F.C. Zurich de Daniel Jeandupeux pour le compte de la Coupe de Suisse. Seiler et Jerkovic se chargèrent alors de remettre l’église au milieu du village.
En championnat cependant, c’était la douce euphorie et malgré une fin de parcours un peu pénible, les protégés de Jean-Claude Waeber et Jacques Gobet arrachaient une sensationnelle promotion en Ligue nationale A.
C’était un coup de tonnerre dans le football helvétique, dont les nantis se demandaient à quelle sauce ils allaient bien accommoder ces Fribourgeois insolents, qui bousculaient certainement toutes les idées de hiérarchie préalablement conçues.
En haut-lieu pourtant, on prenait conscience que quelque chose se passait en Gruyère. Les mérites de Jacques Gobet lui valaient d’entrer dans le cercle des dirigeants des amis de l’équipe nationale et Bertrand Fillistorf signait un bail d’une demi-douzaine de matches avec l’équipe suisse des Espoirs. En bref, la douce folie était devenue une réalité.
A l'image de Luthy et de Gottéron
Bulle, donc, repartait d’un très bon pied et s’emparait en premier lieu de la Coupe Fair-Play. A Noël, l’équipe caracolait en tête avec quatre points d’avance sur Etoile Carouge et huit sur Renens. Son effort soutenu fut un peu à l’image de ceux fournis par Jacques Luthy à Lake Placid ou par le H.C. Gottéron qui accédait à la Ligue nationale A.
Champion de groupe. Bulle faillit pourtant trébucher dès son entrée dans les finales. Un but inespéré de Norbert Bapst, inscrit à deux minutes de la fin du premier match contre Altstätten, permettait à l’équipe de sauver la face en obtenant un petit match nul. L’avertissement portait ses fruits et c’est finalement sans aucun problème que l’équipe allait, par la suite, diriger la manœuvre pour retrouver sa place en Ligue nationale B.
Cette fin de saison voyait l’arrivée à la présidence des supporters de Jacques Jelk, un homme dont on n’a jamais pu mesurer exactement la somme de bienfaits qu’il a apportés à un F.C. Bulle qui retrouvait en lui le personnage calme et pondéré, absolument indispensable à l’équilibre du club dans cette période de folies sportives.
Le Mexique contre la poisse
Au moment des finales, Edenhofer et ses hommes avaient à nouveau le vent en poupe. La peau de banane eut pour nom Rarogne. Adieu les beaux espoirs ! Edenhofer, qui n’était vraiment pas béni des dieux, avait raté son pari et il cédait sa place à un revenant, cet homme animé d’une confiance sans pareille, capable de transcender ses joueurs, cet homme qu’il est inutile aujourd’hui de présenter : Jean-Claude Waeber.
L'élan et le saut
Le championnat fut pourtant plus heureux, hormis le regrettable accident survenu à Michel Oberson, le tireur d’élite, qui après un come-back étonnant se retrouva cloué sur un lit d’hôpital, la jambe fracturée au terme d’un débat musclé avec le F.C. Berne. Le titre, Bulle se l’appropriait quand même mais échouait aux portes de la Ligue nationale B contre un F.C. Kriens qui pourtant ne lui était en rien supérieur.
L’élan toutefois fut bien pris, le saut réussit la saison suivante. En juin 1977 en effet, la Ville de Bulle connut une soirée digne des plus folles nuits d’un Carnaval ressorti de ses cendres, grâce aux initiatives des dirigeants locaux.
Malgré un départ de championnat boîteux qui avait nécessité le retour sur le terrain de Jean-Claude Waeber, Bulle avait su passer l’épaule au bon moment pour enlever le titre de champion de groupe. En finales, Koeniz et Berne faisaient connaissance avec la force de frappe des Gruériens à domicile et lors de l’ultime rendez-vous contre l’équipe du Neufeld, où militait un certain Hans-Otto Peters, les Bullois emballaient plus de 5000 personnes totalement acquises à leur cause, se battaient avec un courage incroyable et décrochaient enfin la timbale avec cette promotion tant souhaitée en Ligue nationale. Inutile de parler de l’ambiance qui régnait alors dans cette formidable équipe de copains!
Conscient du travail bien fait, Jean-Claude Waeber cédait la direction de l’équipe-fanion à Alphonse Edenhofer. Il fut fêté comme il se doit par un entourage qui témoigna également sa vive reconnaissance à Robert Vuichard (50 ans au club), Roger Dubuis (25 années d’activité diverses) et Robert Pipoz, l’homme qui avait convaincu Jacques Gobet de s’intéresser de près au F.C. Bulle, ces trois personnages ayant demandé à être libérés des charges qui alors étaient les leurs.
L'arrivée d'un pilier
Cette époque donnera néanmoins quelques souvenirs à la postérité. C’est ainsi qu’elle fut marquée par le départ de la présidence des vétérans de Robert Pipoz, après seize années d’activité. Les juniors A enlevaient pour leur part le titre de champion de groupe et l’Ecole de football connaissait un dynamisme du meilleur aloi. C’est aussi à ce moment que Manuel Gonzalez, ce fier Espagnol qui avait rendu tant de services au football bullois, décida de s’en retourner dans son pays d’origine.
La marche en avant
Mais ce n’était pas fini, loin de là. Emporté par un élan irrésistible, bien équilibré par une judicieuse campagne de transferts qui permit à Perret, Uldry et Demierre, entre autres, d’endosser l’uniforme de la première équipe, Bulle allait signer une entrée fracassante dans le concert de la première ligue. Tout lui réussissait et à l’automne, l’équipe totalisait un maximum de points après sept rencontres. L’engouement populaire était également sensationnel, au point que, face à Meyrin, les caisses submergées enregistrèrent plus de 4000 entrées payantes. Alors que le maintien était un peu plus tôt la seule ambition déclarée, la Ligue nationale B se profilait à l’horizon.
Engagé dans les finales d’ascension, Bulle échouait pourtant contre un coriace Brunnen, aidé quelque peu par un arbitrage douteux lors du match aller. L’exercice était néanmoins triomphal puisqu’il bouclait avec un bénéfice de 22’000 fr. et que le club se voyait doté non seulement de ce fameux second terrain, mais aussi de l’éclairage. Les autorités communales avaient tenu à saluer à leur manière les performances de leurs ambassadeurs aux quatre coins de la Romandie.
1971-1985 : L'arrivée d'un fameux tandem
C’est en effet lors de ces assises annuelles qu’apparut le fameux tandem qui allait propulser l’équipe-fanion vers les sommets. Elu à la présidence de la société, Jacques Gobet présentait à ses administrés un nouvel entraîneur, un « Bolze » qui avait fait ses classes au F.C. Fribourg, avant de tenter sa chance aux Young Boys : Jean-Claude Waeber.
Les deux hommes ignoraient encore qu’ils allaient écrire les plus belles pages de la vie du club ; pourtant, dès le début du championnat, le ton était déjà donné. Grâce à un but de Jean-Claude Jungo inscrit contre Courtepin, le jour même où Jo Siffert trouvait la mort à Brands-Hatch, le F.C. Bulle s’emparait de la tête du classement et personne ne put l’en déloger. Les finales de promotion drainaient 3500 spectateurs dans l’enceinte de Bouleyres lors de la venue de Renens. La douche fut plutôt froide, les Vaudois s’imposant 3 à 0, anéantissant d’entrée de cause toutes les aspirations gruériennes.
« Ce n’est que partie remise » clamait Jacques Gobet lors de l’assemblée générale qui s’ensuivit, assemblée durant laquelle on évoqua pour la xème fois l’aménagement d’un second terrain.
Comme il avait raison !
1960-1971 : De Kurt Stern à ... Kurt Stern
A l’assemblée générale de 1963, Henri Seydoux, après 45 années d’activité au club, remettait son bâton de président à Charly Grandjean. Henri Seydoux a bien mérité de la société qui lui témoigna sa gratitude par une chaleureuse ovation en le nommant président d’honneur. La caisse étant renflouée, Charly Grandjean allait doter le F.C. Bulle d’une nouvelle forme de management, posant en quelque sorte les bases de l’organigramme actuel, s’entourant de Robert Vuichard, Paul Mivelaz, Gilbert Crausaz, Georges Thalmann et Fernand Buffat, entre autres. C’est au cours de cette même assemblée que fut présenté à l’assistance un nouvel entraîneur, en la personne d’Antoine Marbacher. Avec lui, l’équipe sera toujours dans le coup jusqu’à la fin du championnat. Mais Central en 1964, puis Fétigny en 1965, se révélèrent finalement les bourreaux d’une équipe régulièrement installée aux places d’honneur.
Figure légendaire du F.C. Fribourg, Lucien Raetzo occupera les fonctions d’entraîneur à partir de 1965. Invaincu en championnat, Bulle terminait sa première année sous la houlette de Raetzo avec 10 points d’avance, mais se cassait les dents en finale d’ascension contre International Genève et Assens. Une saine politique au niveau des juniors commençait à porter ses fruits. Le plus illustre de cette nouvelle génération de talents fut Jean-Claude Bruttin, lequel, ayant connu la « poisse » du marqueur contre International Genève, quittait alors Bulle pour Sion. Un premier tour décevant influençait les résultats de la saison suivante, au terme de laquelle Mario Tomasini se retrouvait nanti des responsabilités présidentielles. C’est aussi à ce moment-là que les Bullois accueillirent dans leurs rangs celui qui allait faire trembler les filets de toute la Suisse romande: Michel Oberson. Le haut fait de cette décennie se situe pourtant au cours de l’exercice 1968-1969. Michel Oberson faisait alors valoir ses dons de canonnier et Roger Piccand, un autre junior talentueux, montrait le bout de l’oreille. A l’instar de Jean-Claude Bruttin et Marc Berset, il allait lui aussi signer par la suite un joli parcours en Ligue nationale A. Le grand moment fut donc le rendez-vous de Coupe suisse contre La Chaux-de-Fonds, club de l’élite du football suisse au sein duquel militaient Léo Eichmann, Tony Allemann, Jean-Claude Richard et le professionnel allemand Wulff. Sans complexe, les Bullois secouaient leurs hôtes, ouvraient le score par Oberson, égalisaient à 2 à 2 peu avant la mi-temps par Piccand, avant de succomber, non sans bravoure, sur la marque de 4 à 2. Le championnat ne répondit pas aux espoirs nés de ce match un peu fou, mais les vétérans et les juniors obtinrent de magnifiques résultats, relevés au cours d’une assemblée générale qui fêta Paul Privet pour ses 30 ans d’arbitrage et Robert Vuichard qui bouclait sa 42e année au service de la cause bulloise.
Après 12 ans passés au F.C. Bulle en qualité de joueur et d’entraîneur, Kurt Stern quittera son poste au terme de l’exercice 1971. Il avait renoué avec la fonction d’entraîneur lors du départ de Lucien Raetzo en 1968; sa disponibilité à l’égard du F.C. Bulle reste un brillant souvenir. On ne peut passer sous silence les événements qui précédèrent l’assemblée générale de 1970. Pressé par Robert Pipoz d’accepter la présidence, Jacques Gobet voulut tout d’abord se former sur le tas. Et c’est ainsi que, pour un an, il devint le bras droit de Charly Grandjean, encore une fois nanti du titre de patron.
Ça bouge chez les vétérans
Le 50e anniversaire
Placé sous la direction de Louis Pipoz, conseiller communal, le comité d’organisation avait prévu une journée officielle pour le samedi 13 août 1960. Le lendemain, le F.C. Bulle héritait d’un nouveau drapeau et inaugurait son équipement rouge et blanc, aux couleurs de la ville, couleurs qui, par la suite, allaient faire le tour de la Suisse. Son apothéose sportive, le 50e anniversaire la trouva dans le match de gala qui opposa Lausanne-Sports au F.C. Fribourg. A cette époque, le public avait les yeux de Chimène pour les vedettes lausannoises (Armbruster, Grobéty, Hertig, pour ne citer qu’elles) et ces dernières ne trahirent pas la confiance des organisateurs. Elles assurèrent un bon spectacle et Fribourg se retrouva logiquement éconduit sur le score de 3 à 1. Un vent nouveau soufflait dans les rangs de la première équipe. L’horizon devenait plus clair et les années qui suivirent contrastèrent avec le relatif brouillard des championnats précédents.
1956-1960 : Les juniors donnent le ton
Les juniors bullois, présidés par Louis Lanthmann, allaient connaître une carrière limitée au niveau des » Inters « .
Un an plus tard, leur relégation était consommée au terme d’un match contre Cantonal. A 30 secondes de la fin de cette partie, le résultat nul offrait encore une possibilité de maintien. C’est alors qu’un joueur, en voulant dégager son camp, envoya la balle contre l’arbitre. Pendant que le Bullois » oubliait » le match et présentait ses excuses au directeur de jeu, le cuir rebondissait dans les buts. C’était 2 à 1 pour les Neuchâtelois et la culbute pour les Gruériens I L’auteur de ce tir malheureux ? On vous le donne en mille : Jacques Gobet, dont on reparlera bientôt, dans des circonstances plus heureuses. Le club était alors dirigé par celui qui peut aussi se targuer d’un titre de patriarche : Henri Seydoux, arrivé à son poste en 1956. Entouré de Roger Zaugg, Roger Dubuis, Robert Menoud, Robert Vuichard, Paul Mivelaz, Gilbert Crausaz et Bino Pipoz, pour ne citer qu’eux, Henri Seydoux fut l’homme de la restructuration. Sous sa conduite, le F.C. Bulle refit surface financièrement parlant, les bases redevenaient saines pour viser plus haut et fêter dignement en 1960 le demi-siècle d’existence.
Bien assis sur des fondations à nouveau solides, le F.C. Bulle pouvait regarder de l’avant. Surtout que, sur le plan du football également, la société redevenait compétitive. L’arrivée de l’industrie mécanique en Gruyère, plus particulièrement de la Fabrique de roulements a billes, avait favorisé la venue de quelques joueurs de talent. Et c’est dans ces années-là que l’on retrouvait dans l’équipe huit ou neuf joueurs, employés de ladite fabrique, qui sur le terrain côtoyait leur directeur technique Seppi Egger, seul Ginginois (étranger) et faisant encore partie du comité d’organisation et organisant chaque année une rencontre des vétérans.
1948-1955: Le déménagement en Bouleyres
La consolation de cet échec s’appela Jean-Baptiste Casati, lequel, au terme de cette saison, recevait au milieu de ses amis l’insigne d’or de l’Association suisse de football, récompense qui un peu plus tard allait également échoir à Robert Vuichard et à Henri Seydoux. Sur son nouveau terrain, Bulle devait connaître par la suite des hauts et des bas. Plus de bas, pour être franc. Les entraîneurs se succédaient, ils s’appelaient Pipoz, Rossier, Neuhaus, Georges et Marcel Grandjean, Faessler ou Perroulaz. Mais, malgré leurs efforts et leur dévouement, la première équipe connaissait des fins de saison souvent pénibles, la relégation étant parfois évitée d’extrême justesse.
Deux coups d’éclat illustrèrent pourtant cette période grisâtre. Le match contre Malley, dans le cadre de la coupe de Suisse 1951, restera le souvenir de la première rencontre officielle entre les Bullois et un club de ligue nationale. La visite des Toscans de la Fiorentina, qui avaient choisi Bulle pour leur camp d’entraînement, demeure également un fait marquant. Les Italiens, grâce à deux matches joués en Gruyère, avaient contribué à améliorer un équilibre financier qui, à l’époque, tanguait dangereusement.
Un échelon plus haut
Ce fut alors une grande époque pour les jeunes. Soutenus d’une manière quasi-paternelle par Jean-Baptiste Casati, couvés par les bons soins de l’épouse de ce dernier, les jeunes Bullois allaient former une phalange redoutée. Personne ne fut dès lors étonné quand, ces mêmes jeunes, promus en première équipe, signaient une belle page de la vie sportive bulloise en obtenant l’ascension en deuxième ligue. On était alors en 1943, en plein conflit mondial. Bulle avait, à ce moment-là, plus d’un atout dans son jeu, notamment le colonel Peyraud, commandant de place et en même temps chef technique du club. Inutile de préciser que les footballeurs – Robert Pipoz ne peut s’empêcher de sourire lorsqu’il évoque ce souvenir – avaient singulièrement plus de facilités à obtenir des congés…
Bref, 1943 fut un bon millésime. Colombier – qui dut attendre 39 ans pour prendre une cruelle revanche – s’inclinait au cours d’une « belle » disputée à Fribourg. Les honneurs de la promotion en deuxième ligue étaient bullois, Jean Genilloud, auteur du seul but de la partie, ayant eu raison avec ses copains Alfred Piolet, Ernest Cottier, Camille Rime, Félix Aeby, Mario Tomasini, Louis Pipoz, Georges Vuichard, Robert Pipoz, René Cottier, Roger Dubois, Eugène Boschung et Arthur Gaillard, de la résistance des Neuchâtelois.
1920-1947: Le bail de Félix Remy
C’était en 1920 et le nouveau patron succédait alors à Marc Borel. Félix Remy allait conserver son poste jusqu’en 1948, soit durant 28 ans. Avec Jean-Baptiste Casati, Robert Vuichard et Henri Seydoux, trois personnalités dont nous reparlerons plus tard, il demeure dans l’esprit de beaucoup l’un des piliers de la société. Emile Murith, Albert Blein, Albert Baeriswyl, Oscar Gex, Henri Murith et Marc Borel furent ses prédécesseurs à la tête de l’organe faîtier du F.C. Bulle, mais aujourd’hui encore, Félix Remy reste celui qui a signé le plus long bail dans les fonctions présidentielles.